CIRCULUS LATINUS NOVAE FRANCIAE

CERCLE LATIN DE LA NOUVELLE-FRANCE

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PREFACE DE LA PREMIÈRE ÉDITION (Extrait)

Nous sommes parti de cette idée très simple, qu’une grammaire est faite pour être étudiée et pour être consultée. Ces deux buts ne se confondent nullement. Aussi nous avons donné un texte de syntaxe sans remarques, contenant tout ce que l’élève doit apprendre théoriquement et savoir parfaitement. Parallèlement au texte principal nous avons ajouté les précisions et compléments nécessaires, c’est-à-dire toutes les particularités que l’élève doit, non pas apprendre théoriquement, mais s’assimiler peu à peu par la pratique du thème et de la version. Nous espérons que, grâce à cette séparation bien nette, l’élève ne sera plus découragé par l’obligation d’apprendre une foule de détails dont il ne sent pas l’immédiate utilité, et même qu’il ne peut bien comprendre et aisément retenir que par l’usage.

Dans une grammaire conçue à la fois comme livre à étudier et livre à consulter, la table alphabétique des matières constitue un organe indispensable. On verra que nous nous sommes efforcé de la rendre aussi complète et commode que possible.

Nous n’avons pas indiqué les références pour les exemples cités. Outre que bon nombre de ces textes appartiennent en quelque sorte à la tradition, nous avons cru que la préoccupation pédagogique devait l’emporter sur le souci d’érudition. A quoi bon attribuer à Cicéron ou à César, à propos d’une règle incontestée, trois ou quatre mots arbitrairement découpés dans leur texte? Pour les leur attribuer valablement, il aurait fallu s’interdire toute modification, maintenir telle difficulté accessoire, renoncer à accuser la symétrie avec telle autre règle, en un mot, oublier d’une façon fâcheuse le but essentiel qu’on se proposait.

H. PETITMANGIN.

AVERTISSEMENT POUR LA NOUVELLE ÉDITION

Cette nouvelle édition de la Grammaire de Petitmangin présente un certain nombre de particularités sur lesquelles il convient d’attirer l’attention.

On remarquera d’abord que le format a été modifié: la surface plus ample des feuilles a permis de desserrer et d’aérer le texte, notamment les tableaux (déclinaisons, conjugaisons des verbes, récapitulations, etc.). Les caractères d’imprimerie ont été soigneusement diversifiés pour faire ressortir ce qui, dans les règles ou dans les exemples, devait avoir une importance spéciale, et même, dans l’intérieur des mots, certaines voyelles, sur la brièveté ou la longueur desquelles on voulait insister, ont été ainsi mises en relief.

La numérotation des paragraphes a été gardée, puisque les trois volumes d’Exercices de la même collection renvoient constamment à la Grammaire.

Aussi bien, c’est moins l’ordre des paragraphes qui importait ici que leur contenu même. Il devenait, en effet, urgent de réviser certaines formules (définitions, règles) pour les mettre en accord avec les progrès que la philologie a effectués depuis la mort de Petitmangin, et d’autre part on devait tenir compte des observations fort précieuses que l’expérience pédagogique avait suggérées à bon nombre de nos collègues.

On s’est donc préoccupé de donner aux débutants une présentation aussi claire que possible de règles parfois compliquées, en s’aidant d’exemples très simples et même familiers. On n’a pas ménagé les définitions élémentaires (p. ex. en ce qui concerne le Réfléchi); on a veillé à dissiper ces confusions qui embrouillent l’esprit des enfants pendant toute la durée des classes (p. ex. le Relatif indéfini quicumque). Mais c’est surtout la Syntaxe qui fournit l’occasion de formules renouvelées (p. ex. sur la construction de cum temporel, sur l’emploi du temps dans les propositions consécutives, sur les propositions conditionnelles, etc.). Il fallait songer, non seulement aux enfants qui commencent leurs études latines, mais aussi aux jeunes gens qui les achèvent. Ces derniers, frais émoulus du Baccalauréat, se perdent bien souvent dans les savants ouvrages des maîtres de la Syntaxe: ils ont besoin d’un manuel, d’un répertoire commode, mais tenu au courant des récents travaux scientifiques. Il ne convenait pas que leur vieille grammaire de Petitmangin leur parût sur certains points démodée.

Nos collègues apprécieront nos efforts; ils continueront, nous osons l’espérer, à nous donner, par leurs critiques et leurs conseils, les moyens d’améliorer sans cesse cet instrument de travail.

P.-N. B. et A. P.

1948.

N. B. — Une nouvelle rédaction de la syntaxe du gérondif et de l’adjectif verbal a nécessité quelques changements dans la numérotation des §§ 234 à 244. On voudra bien en tenir compte.

P.-N. B. 1955.

MORPHOLOGIE

NOTIONS PRÉLIMINAIRES

1. Alphabet. — En latin, les lettres sont les mêmes qu’en français; mais, pour les Latins, i et j, u et v étaient les mêmes lettres, tantôt voyelles, tantôt consonnes; ainsi juvenis s’écrivait IVVENIS. La différence entre les diphtongues æ et œ a une grande importance en latin; dans l’écriture on doit séparer les deux lettres: rosae, proelium.

1*. Parmi les consonnes on distingue: 1° les muettes ou occlusives, dites labiales (b, p, f) ou gutturales (g, c, q, h) ou dentales (d, t); 2° les liquides (l, m, n, r).

2. Prononciation. — La prononciation généralement adoptée en France, y compris la prononciation dite romaine, est loin de reproduire la prononciation ancienne dont voici les règles:

Prononcer u comme ou; détacher les diphtongues (au = aou); conserver toujours à c, g, t, s leur son dur; faire sentir l’aspirée h; supprimer j et v (lettres inventées par les imprimeurs de la Renaissance), ainsi que les voyelles nasales. En outre, et c’est le plus important, bien marquer l’accent tonique [§ 5].

3. Syllabes. — Les consonnes se rattachent de préférence à la syllabe suivante: a-ni-mal, pa-tris, ma-gi-stri.

Cependant on coupe les mots composés d’après leurs éléments: trans-eo, abs-tuli.

3*. On ne doit rattacher à la syllabe suivante que des groupes de consonnes qui peuvent commencer un mot latin: ca-stra, mais cir-cen-sis, con-dem-nare.

4. Quantité. — En latin, les syllabes sont longues ou brèves: cōgo, ămo.

La syllabe est toujours longue si la voyelle est suivie de deux consonnes: nōcte, ou d’un x: vīx, ou si elle comporte une diphtongue: pœ̄na.

La syllabe est toujours brève si la voyelle est suivie d’une autre voyelle (ou h): pŭer, vĕho [§ 372].

5. Accent tonique. — Dans chaque mot latin, la voix doit s’élever sur une syllabe accentuée:

1° Dans les mots de deux syllabes, toujours la première est accentuée: cógo, je force; vého, je porte;

2° Dans les mots de plus de deux syllabes, le ton (ou accent) est sur l’avant-dernière (pénultième), si elle est longue; sinon il se reporte sur la précédente (antépénultième): natúra, la nature, dómĭnus, le maître.

6. Parties du discours. — Le latin a les mêmes parties du discours (ou espèces de mots) que le français, sauf l’article; par conséquent:

Panis signifie:

le pain (article défini)

un pain (article indéfini)

du pain (article partitif)

Les parties du discours sont variables ou invariables comme en français.

7. Nombres et genres. — Les nombres sont le singulier et le pluriel.

Outre le masculin et le féminin, le latin emploie le genre neutre (neutrum, ni l’un ni l’autre, § 44, II, 2°). Le genre des noms se reconnaît souvent à la terminaison.

Les noms d’êtres vivants sont du genre masculin ou féminin suivant le sens; mais les noms de choses ne sont pas forcément neutres.

Ex.: Agricola, m., le laboureur.

Regina, f., la reine.

Mensa, f., la table.

Les noms de fleuves sont ordinairement du genre masculin.

Ex.: Sequana, m., la Seine.

Tiberis, m., le Tibre.

Les noms d’arbres et de pays sont du genre féminin.

Ex.: Populus, f., le peuplier.

Aegyptus, f., l’Égypte.

Les noms indéclinables sont du genre neutre [§ 27, 4°].

Ex.: Nefas, n., le crime.

Instar, n., l’équivalent.

PREMIÈRE PARTIE — LA DECLINAISON

INTRODUCTION À LA DÉCLINAISON

8. Les cas et leur emploi. — On appelle cas les formes différentes que prennent les noms, les adjectifs et les pronoms suivant leur fonction dans la phrase.

La terminaison change seule: ros-a, ros-ae, ros-am. La partie qui ne change pas s’appelle radical, la partie qui change est la désinence.

8*. Le radical est souvent difficile à reconnaître parce que sa dernière lettre est modifiée ou absorbée par la terminaison: le radical leg donne le nominatif lex qui est pour leg-s. Le radical est surtout visible au génitif pluriel: ros-arum.

Il y a en latin six cas: le nominatif, le vocatif, le génitif, le datif, l’ablatif et l’accusatif.

Le nominatif s’emploie comme sujet ou attribut du sujet.

Ex.: Rosa est pulchra, la rose est belle.

Le vocatif s’emploie pour interpeller.

Ex.: O rosa, te admiror, ô rose, je t’admire.

Domine, audi me, Maître, écoute-moi.

Le génitif s’emploie principalement comme complément de nom ou d’adjectif (en français: préposition de).

Ex.: Odor rosae, l’odeur de la rose.

Le datif s’emploie surtout comme complément d’objet indirect (en français: prép. à ou pour).

Ex.: Imbres nocent rosae, les pluies nuisent à la rose.

L’ablatif s’emploie surtout comme complément circonstanciel (en français: prép. de ou par).

Ex.: Ornatus rosā, orné d’une rose (par une rose).

L’accusatif s’emploie surtout comme complément d’objet direct, et aussi comme sujet ou attribut d’une proposition infinitive.

Ex.: Admiror rosam, j’admire la rose.

Après les prépositions, on n’emploie jamais le nominatif, mais tantôt l’ablatif, tantôt l’accusatif [§ 95].

9. Déclinaison. — Décliner un mot, c’est énumérer tous ses cas, c’est-à-dire toutes ses formes. Mais la terminaison de tous les mots ne change pas de la même manière: rosa, la rose, fait au génitif ros-ae, de la rose; dominus, le maître, fait domin-i, du maître [9*].

9*. En français la fonction d’un mot se reconnaît par la place qu’il occupe ou la préposition dont il est précédé: La sagesse | de Dieu | a créé | le monde. En latin, la fonction se reconnaît à la forme particulière du mot: sapientia Dei | creavit mundum |. Dei est reconnu comme complément de nom à cause de sa terminaison i. S’il était sujet, il aurait la forme Deus; complément d’objet direct, la forme Deum. On peut donc sans inconvénient changer l’ordre des mots: Dei sapientia mundum creavit [§ 343].

10. Déclinaison des noms. — Il y a cinq déclinaisons, c’est-à-dire cinq manières de décliner les noms. On reconnaît à quelle déclinaison appartient un nom par la terminaison du génitif singulier.

La 1re

est en

-ae

rosa

génitif

ros-ae.

La 2e

—

-i

dominus

—

domin-i.

La 3e

—

-is

consul

—

consul-is.

La 4e

—

-us

manus

—

man-us.

La 5e

—

-ei

dies

—

di-ei.

11. Déclinaison des adjectifs. — On distingue deux classes d’adjectifs:

La première classe suit la première déclinaison des noms pour le féminin, et la deuxième déclinaison pour le masculin et le neutre:

Nominatif:

bonus

bona

bonum, bon.

Génitif:

bon-i

bon-ae

bon-i.

La deuxième classe d’adjectifs suit la troisième déclinaison pour les trois genres:

Nominatif:

felix (pour les trois genres), heureux.

Génitif:

felic-is (pour les trois genres).

Il y a quelques adjectifs indéclinables: aliquot, quelques; nequam, mauvais.

12. Déclinaison des pronoms. — La plupart des pronoms ont, au singulier, une déclinaison spéciale dont le génitif est en -īus ou -jus [sur i et j, § 1] et le datif en -i pour les trois genres.

Nominatif:

nullus

nulla

nullum, aucun.

Génitif:

nullīus

pour les trois genres

Datif:

nulli

CHAPITRE PREMIER — LES DECLINAISONS DES NOMS ET DES ADJECTIFS

13. Réglé générale. — Dans les déclinaisons des noms et des adjectifs:

1° Le vocatif est semblable au nominatif, sauf dans les noms en -us de la deuxième déclinaison et dans les adjectifs masculins de la première classe.

2° L’accusatif est semblable au nominatif, au singulier et au pluriel de tous les noms neutres. Au pluriel des noms neutres, ces deux cas sont toujours en -a.

3° Le datif et l’ablatif sont toujours semblables au pluriel.

PREMIÈRE DÉCLINAISON

14. La première déclinaison comprend des noms en -a (génitif -ae).

Ces noms sont féminins, sauf ceux qui désignent des hommes ou des fleuves [§ 7].

SINGULIER

PLURIEL

Nom.

Ros-a

la rose

Ros-ae

les roses

Voc.

Ros-ă

(ô) rose

Ros-ae

(ô) roses

Gén.

Ros-ae

de la rose

Ros-ārum

des roses

Dat.

Ros-ae

à la rose

Ros-is

aux roses

Abl.

Ros-ā

de ou par la rose

Ros-is

de ou par les roses

Acc.

Ros-am

la rose

Ros-as

les roses

décliner de même:

Masc.:

nauta, le matelot.

Fém.:

mensa, la table.

Sequana, la Seine.

regina, la reine.

Cinna, Cinna.

Tullia, Tullie.

14*. Le génitif singulier est parfois en -ai: ros-ai pour ros-ae. — Le génitif singulier est en -as dans paterfamilias, père de famille.

Le datif et l’ablatif du pluriel sont en -abus dans filia, fille; dea, déesse, pour éviter la confusion avec filiis, aux fils, et deis, aux dieux.

DEUXIÈME DÉCLINAISON

15. La deuxième déclinaison comprend: 1° Des noms en -us, masculins ou féminins; 2° Des noms en -um, toujours neutres; 3° Des noms en -er, toujours masculins.

Noms en -us et en -um.

Nom.

Domin-us

le maître

Templ-um

le temple

Voc.

Domin-ĕ

(ô) maître

Templ-um

(ô) temple

Gén.

Domin-ī

du maître

Templ-ī

du temple

Dat.

Domin-ō

au maître

Templ-ō

au temple

Abl.

Domin-ō

par le maître

Templ-ō

par le temple

Acc.

Domin-um

le maître

Templ-um

le temple

N. V.

Domin-ī

(les) maîtres

Templ-ă

les temples

Gén.

Domin-ōrum

des maîtres

Templ-ōrum

des temples

Dat.

Domin-is

aux maîtres

Templ-is

aux temples

Abl.

Domin-is

par les maîtres

Templ-is

par les temples

Acc.

Domin-os

les maîtres

Templ-ă

les temples

Les noms propres en -ĭus (i bref) ont le vocatif en -ī: Vergilĭus, voc. Vergilī. Il en est de même pour meus, mon [§ 40] et filius, fils: mī filī, mon fils; mais Darīus (i long) fait Darie.       

Noms en -er.

La plupart des noms en -er perdent l’e du nominatif singulier aux autres cas ager, agri, le champ; quelques-uns le conservent: puer, pueri, l’enfant.

N. V.

Sing.

Ager

Plur.

Agr-i

Sing.

Puer

Plur.

Puer-i

Gén.

Agr-i

Agr-orum

Puer-i

Puer-orum

Dat.

Agr-o

Agr-is

Puer-o

Puer-is

Abl.

Agr-o

Agr-is

Puer-o

Puer-is

Acc.

Agr-um

Agr-os

Puer-um

Puer-os

Un seul nom en -ir: vir, viri, l’homme, ainsi que ses composés (comme triumvir) suit cette déclinaison.

15*. Le génitif singulier en -ii est souvent contracté en -i: negotium, affaire, gén. negoti pour negotii. — Le génitif pluriel en -orum est parfois remplacé par un ancien génitif en -ūm: deum au lieu de deorum. Vulgus, vulgaire; virus, poison; pelagus, mer, sont neutres et défectifs.

ADJECTIFS DE LA PREMIÈRE CLASSE (suivant les 1re et 2e déclinaisons).

16. La première classe d’adjectifs comprend: 1° des adjectifs dont le masculin est en -us:

Bon-us, bon-a, bon-um, bon, bonne, bon.

2° des adjectifs dont le masculin est en -er:

perdant l’e

niger, nigr-a, nigr-um, noir.

pulcher, pulchr-a, pulchr-um, beau

ou gardant l’e

miser, miser-a, miser-um, malheureux

tener, tener-a, tener-um, tendre

a) Le masculin en -us se décline sur dominus, en -er sur ager ou puer.

b) Le féminin toujours en -a sur rosa.

c) Le neutre toujours en -um sur templum.

SINGULIER

Nom.

bon-us, bon

bon-a, bonne

bon-um, bon

Voc.

bon-e

bon-a

bon-um

Gén.

bon-i

bon-ae

bon-i

Dat.

bon-o

bon-ae

bon-o

Abl.

bon-o

bon-ā

bon-o

Acc.

bon-um

bon-am

bon-um

PLURIEL

N. V.

bon-i, bons

bon-ae, bonnes

bon-a, bons

Gén.

bon-orum

bon-arum

bon-orum

Dat.

 bon-is

bon-is

bon-is

Abl.

Acc.

bon-os

bon-as

bon-a

SINGULIER

N. V.

niger, noir

nigr-a, noire

nigr-um, noir

Gén.

nigr-i

nigr-ae

nigr-i

Dat.

nigr-o

nigr-ae

nigr-o

Abl.

nigr-o

nigr-ā

nigr-o

Acc.

nigr-um

nigr-am

nigr-um

Les pluriels nigri, nigrae, nigra et teneri, tenerae, tenera, se déclinent régulièrement sur boni, bonae, bona.

16*. Cas particulier: satur, satura, saturum, rassasié; gén. saturi, saturae, saturi, etc.

TROISIÈME DÉCLINAISON

17. La troisième déclinaison comprend:

1° des noms imparisyllabiques (c’est-à-dire ayant au génitif une syllabe de plus qu’au nominatif): consul, gén. consulis, le consul.

2° des noms parisyllabiques (ayant le même nombre de syllabes au nominatif et au génitif): civis, gén. civis, le citoyen.

Noms imparisyllabiques (ablatif -ĕ, gén. plur. -um).

18. Ces noms, masculins, féminins ou neutres [18*], ont des terminaisons variées au nominatif singulier. Le génitif (moins -is) donne le radical: homo, homin-is, m., l’homme; lex, leg-is, f., la loi; fulgur, fulgur-is, n., l’éclair; opus, oper-is, n., l’ouvrage.

SINGULIER

N. V.

Consul, m.

Lex, f.

Fulgur, n.

Gén.

Consūl-is

Lēg-is

Fulgŭr-is

Dat.

Consul-i

Leg-i

Fulgur-i

Abl.

Consul-ĕ

Leg-ĕ

Fulgur-ĕ

Acc.

Consul-em

Leg-em

Fulgur

PLURIEL

N. V.

Consul-es

Leg-es

Fulgur-a

Gén.

Consul-um

Leg-um

Fulgur-um

D. A.

Consul-ĭbus

Leg-ĭbus

Fulgur-ĭbus

Acc.

Consul-es

Leg-es

Fulgur-a

18*. Parmi les noms imparisyllabiques: 1° sont masculins, les noms en -or (ou -os), gén. -oris, sauf soror, sœur; uxor, épouse; arbor, arbre, qui sont féminins, et cor (cordis), cœur; aequor, plaine; marmor, marbre; os (oris), bouche, qui sont neutres.

2° Sont féminins les noms en -go (-ginis), -do (-dinis), -tas (-tatis): origo, originis, origine; fortitudo, fortitudinis, courage; veritas, veritatis, vérité.

3° Sont neutres les noms en -men (-minis): lumen, lumière.

Noms parisyllabiques (abl. -ĕ ou -ī, gén. pl. -ium).

19. Ces noms sont terminés en -is, -es, ou -er: civis, is, m., le citoyen; caedes, is, f., le meurtre; imber, bris, m., la pluie. On y ajoute quelques neutres en -e, en -al et en -ar (primitivement en -ale et -are, par conséquent parisyllabiques): mare, is, la mer; animal, alis, l’animal.

SINGULIER

N. V.

Civ-is, m.

Mar-ĕ, n.

Animal, n.

Gén.

Civ-is

Mar-is

Animal-is

Dat.

Civ-i

Mar-i

Animal-ī

Abl.

Civ-ĕ

Mar-ī

Animal-ī

Acc.

Civ-em

Mar-ĕ

Animal

PLURIEL

N. V.

Civ-es

Mar-ia

Animal-ia

Gén.

Civ-ium

Mar-ium

Animal-ium

D. A.

Civ-ĭbus

Mar-ĭbus

Animal-ĭbus

Acc.

Civ-es

Mar-ia

Animal-ia

OBSERVATIONS SUR LA TROISIÈME DECLINAISON

20. Ablatif, accusatif singulier. — 1° L’ablatif singulier est en -i dans les noms neutres parisyllabiques.

2° L’accusatif singulier est en -im et l’ablatif en -i:

a) dans quelques noms géographiques: Tibéris, is, m., le Tibre (acc. Tiberim, abl. Tiberi);

b) dans quelques noms féminins: vis, la violence (vim, vi); sitis, la soif; puppis, la poupe; securis, la hache; tussis, la toux; febris, la fièvre; basis, le piédestal; turris, la tour.

21. Génitif pluriel. — 1° Le génitif pluriel est en -ium dans quelques imparisyllabiques:

a) dans ceux dont le radical se termine par deux consonnes: urbs, urb-is, f., la ville; urbium;

b) dans quelques monosyllabes: nix, nivis, f., la neige, nivium; dos, dotis, f., la dot, dotium; lis, litis, f., le procès, litium; trabs, trabis, f., la poutre, trabium.

2° Il est en -um dans quelques parisyllabiques: pater, -tris, m., le père, patrum; de même mater, f., la mère, et frater, m., le frère; apis, f., l’abeille, fait apum et apium;

3° Il est irrégulièrement en -um dans les noms suivants: parentes, m., parents, parentum; senex, senis, m., vieillard, senum; juvenis, m., jeune homme, juvenum; canis, m. ou f., chien ou chienne, canum; vates, m., devin, vatum.

21*. L’ancien accusatif pluriel en is des noms à radical terminé par -i est quelquefois conservé dans certaines éditions à côté de la forme en -es: civis à côté de cives.

ADJECTIFS DE LA DEUXIÈME CLASSE (suivant la 3e déclinaison).

22. Parmi les adjectifs de la deuxième classe:

1° Les uns, imparisyllabiques, ont au nominatif singulier une seule terminaison (pour les trois genres): felix, heureux, gén. felic-is.

2° Les autres, parisyllabiques en -is, ont deux terminaisons (une pour le masculin et le féminin, la seconde pour le neutre): fortis (m. et f.), forte (n.), courageux.

3° D’autres, parisyllabiques en -er, ont trois terminaisons (une pour chaque genre): acer (m.), acris (f.), acre (n.), vif.

N. V.

Felix

Fortis

fortĕ

Acer

acris

acre

Gén.

Felicis

Fortis

Acris

D. A.

Felici

Forti

Acri

Acc.

Felicem

felix

Fortem

forte

Acrem

acrem

acre

N. V.

Felices

felicia

Fortes

fortia

Acres

acres

acria

Gén.

Felicium

Fortium

Acrium

D. A.

Felicibus

Fortibus

Acribus

Acc.

Felices

felicia

Fortes

fortia

Acres

acres

acria

22*. Parmi les adjectifs en -er on remarquera: celer, rapide qui garde l’e au féminin celeris. D’autres s’emploient comme adjectifs à deux terminaisons: saluber ou salubris, salutaire; tels sont terrestris, terrestre; silvestris, boisé; volucris, d’oiseau; etc.

23. Observations. — L’ablatif est en -i dans les adjectifs, en -e dans les noms; cependant il est en -e:

1° Dans les comparatifs [§ 29] et dans les participes [§ 58].

2° Toujours dans les adjectifs suivants qui ont enoutre le génitif pluriel en -um:

Vetus -teris

abl. vetere

g. pl. veterum

n. pl. vetera, vieux.

Dives -vitis

abl. divite

g. pl. divitum

n. pl. (pas), riche.

Pauper -peris

abl. paupere

g. pl. pauperum

n. pl. (pas), pauvre.

3° Parfois dans les adjectifs imparisyllabiques se rapportant à un nom de personne; mais -e n’est obligatoire que si l’adjectif est pris comme nom.

Ex.: A viro sapiente ou sapienti, par un homme sage.

A sapiente, par un sage.

23*. Irrégularités: compos, maître de, fait compote et compotum; memor, oris, qui se souvient, et inops, opis, pauvre, ont l’abl. en -i, le gén. plur. en -um. Ces trois adjectifs n’ont pas de pluriel neutre en -a.

QUATRIÈME DÉCLINAISON

24. La quatrième déclinaison comprend: 1° Surtout des masculins en -us: exercitus, armée. 2° Quelques féminins en -us: des noms d’arbres et manus main; domus, maison [§ 27, 6°]. 3° Quelques noms neutres en -u: cornu, la corne.

N. V.

Man-ŭs, la main

Corn-u, la corne

Gén.

Man-ūs

Corn-ūs

Dat.

Man-ui (rar. manu)

Corn-ui (ou cornu)

Abl.

Man-u

Corn-u

Acc.

Man-um

Corn-u

N. V.

Man-ūs, les mains

Corn-ua, les cornes

Gén.

Man-uum

Corn-uum

D. A.

Man-ĭbus

Corn-ĭbus

Acc.

Man-ūs

Corn-ua

Le datif et l’ablatif du pluriel sont en -ubus dans quelques mots: artus, m., membre, fait artŭbus; de même dans

Acus, f., aiguille.

Lacus, m., lac.

Specus, m., caverne.

Arcus, m., arc.

Quercus, f., chêne.

Tribus, f., tribu.

CINQUIÈME DÉCLINAISON

25. La cinquième déclinaison comprend des noms féminins en -es et un nom masculin: dies, le jour.

N. V.

Di-ēs, le jour

Di-ēs, les jours

Gén.

Di-ēi

Di-ērum

Dat.

Di-ei

Di-ēbus

Abl.

Di-ē

Di-ēbus

Acc.

Di-em

Di-ēs

Dies et res, rĕi, chose, sont les seuls mots qui aient les formes en -erum et -ebus. Dies est aussi féminin au sens de date fixée: die dictā, au jour dit; meridies, midi, est masculin.

SUPPLÉMENT AUX DÉCLINAISONS

1° Noms grecs.

26. Les Latins, en poésie surtout, conservent parfois aux noms tirés du grec certaines formes des déclinaisons grecques. On trouve:

1° Des accusatifs singuliers en -n ou en -a:

Poesis, is, f., poésie,

acc. poes-in (ou poesim).

Socrates, is, m., Socrate,

acc. Socrat-en (ou Socratem).

Aeneas, ae, m., Enée,

acc. Aene-an (ou Aeneam).

Aer, aeris, m., air,

acc. aer-a (ou aerem).

2° Des accusatifs pluriels en -as au lieu de -es:

Heros, herois, m., héros, acc. plur. hero-as (ou heroes).

3° Des génitifs singuliers en -es au lieu de -ae:

Musice, f., musique, gén. music-es, acc. music-en.

4° Des confusions de déclinaisons:

Poema, atis, n., poème,

g. pl. poemat-um ou poemat-orum

d. ab. poemat-ibus ou poemat-is.

Socrates, m., Socrate, voc. Socrat-es ou Socrat-e, génit. Socrat-is ou Socrat-i.

PREMIÈRE DÉCLINAISON

Nom.

Aenē-as, Énée

comet-es, comète

Daphn-e

Voc.

Aene-a

comet-e

Daphn-e

Gén.

Aene-ae

comet-ae

Daphn-es

Dat.

Aene-ae

comet-ae

Daphn-ae

Abl.

Aene-ā

comet-e

Daphn-e

Acc.

Aene-an (Aeneam)

comet-en

Daphn-en

DEUXIÈME ET TROISIÈME DÉCLINAISONS

Nom.

Del-os, Délos

Nom.

poes-is, poésie

Gén.

Del-i

Gén.

poes-eos ou poes-is

Acc.

Del-on (Delum)

Acc.

poes-in

Nom.

Orphe-us, Orphée

Nom. (pluriel)

hero-es, les héros

Voc.

Orph-eu

Voc.

hero-es

Gén.

Orph-ei

Gén.

hero-um

Acc.

Orph-ea

Acc.

hero-as

2° Noms irréguliers.

27. Un certain nombre de noms présentent des irrégularités.

1° Quelques noms sont usités seulement au singulier, d’autres seulement au pluriel:

au singulier

Humus, i, f., terre

Vulgus, i, n., le vulgaire.

Supellex, supellectilis, f., meubles.

au pluriel

Divitiae, arum, f., richesses.

Tenebrae, arum, f., ténèbres.

Athenae, arum, f., Athènes.

Liberi, orum, m., enfants.

Arma, orum, n., armes.

Castra, orum, n., camp.

Moenia, ium, n., remparts.

Fores, forium, f., porte.

2° Certains noms, en passant du singulier au pluriel, changent de genre, de déclinaison ou de sens:

de genre

Locus, i, m., lieu; plur. loci (passages d’auteurs, thèmes de développement) ou loca, n. (localités).

Balneum, i, n., bain; plur. balneae ou balnea, établissement de bains.

de déclinaison

Jugerum, i, n., arpent; gén. plur., jugerum; dat. plur. jugeribus.

Vas, vasis, n., vase; plur. vasa, -orum, bagages.

de sens

Vis, f., violence; plur. vires, forces.

Finis, is, m., terme, fin; plur. fines, territoire.

Copia, ae, f., abondance, plur. copiae, troupes.

Aedes, is, f., temple; plur. aedes, ium, maison.

(Ops), ope, opem, f., secours; opes, um, ressources.

3° Certains noms (défectifs) ne s’emploient pas à tous les cas:

Vis, f., violence; acc. vim, abl. vi, sans autre cas.

Fors, f., hasard; abl. forte, sans autre cas.

4° Quelques noms étant indéclinables [§ 7] ne s’emploient que comme nominatifs et accusatifs singuliers:

Fas, n., chose permise (par la loi divine).

Nefas, n., crime (interdit par la loi divine).

Instar, n., équivalent.

Les adjectifs indéclinables s’emploient aux différents cas:

Homo nequam, un vaurien, gén. hominis nequam.

Quot homines, combien d’hommes, gén. quot hominum.

5° Quelques noms composés déclinent à part leurs éléments:

Respublica, f., l’État,

gén. reipublicae, etc.

Jusjurandum, n., le serment,

gén. jurisjurandi, etc.

Dans pater familias, gén. patrisfamilias, la première partie du mot se décline seule.

6° Quelques noms très usités présentent des irrégularités diverses:

Deus, i, m., Dieu; voc. Deus, nom. plur. dei, dii ou di; dat. abl. plur. deis, ou dis [Cf. § 15*]. Jésus, m., Jésus; acc. Jesum, aux autres cas Jesu.

Domus, f., maison; sing. domūs, domui, domo, domum; plur. domuum ou domorum, domibus, domūs ou domos (domi signifie: à la maisont chez soi).

Bos, m., bœuf; sing. bovis, bovi, bove, bovem: plur. boves, boum, bobus ou bubus.

Jupiter, m., Jupiter; gén. Jovis, dat. Jovi, abl. Jove, acc. Jovem.

Vesper, m., le soir; gén. vesperi, abl. vespere.

Apollo, m., Apollon; gén. Apollinis.

Iter, n., chemin, voyage; gén. itineris.

Requies, ietis, f. repos; acc. requietem ou requiem.

27 bis. Comment connaître la déclinaison d’un nom? — On la reconnaît au génitif, que le dictionnaire donne à la suite du nominatif.

Le génitif peut être en ae, en i ou en s.

Le génitif en ae indique la 1re déclinaison: rosa, rosae.

Le génitif en i indiquera la 5e, si le nominatif est es: dies, diei;

Le génitif en i indiquera la 2e partout ailleurs: dominus, domini; templum, templi.

Le génitif en s indique la 3e si l’s est après un i: civis, civis; consul, consulis; mare, maris.

Le génitif en s indique la 4e si l’s est après un u: manus, manūs; cornu, cornūs.

CHAPITRE II — L’ADJECTIF: COMPARATIF ET SUPERLATIF LES ADJECTIFS NUMÉRAUX

DEGRÉS DE SIGNIFICATION DE L’ADJECTIF

28. Il y a trois degrés de signification dans les adjectifs: le positif, le comparatif et le superlatif.

1° Le positif: doct-us, savant.

2° Le comparatif qui est de supériorité, d’égalité ou d’infériorité.

SUPÉRIORITÉ

ÉGALITÉ

INFÉRIORITÉ

doct-ior
plus savant que

tam doctus quam
aussi savant que

minus doctus quam
moins savant que

3° Le superlatif qui est soit absolu, soit relatif (de supériorité ou d’infériorité).

SUP. ABSOLU

SUP. RELATIF

Qualité portée à un très haut degré:
doct-issimus
très savant

DE SUPÉRIORITÉ
doct-issimus
le plus savant

D’INFÉRIORITÉ
minime doctus
très peu savant

Qualité portée à un très bas degré:
minime doctus
le moins savant

28*. Dans l’usage scolaire, les mots superlatif et comparatif désignent couramment le superlatif et le comparatif de superiorité.

Règle de formation. — A la terminaison -i ou -is du génitif on substitue -ior pour le comparatif, -issĭmus pour le superlatif.

Longus, long

long-ior

long-issimus

Felix, heureux

felic-ior

felic-issimus

Prudens, prudent

prudent-ior

prudent-issimus

Fortis, courageux

fort-ior

fort-issimus

29. Règle de déclinaison. — 1° Le superlatif suit la déclinaison de bonus, bona, bonum; 2° le comparatif suit les noms imparisyllabiques. On remarquera:

a) le neutre singulier en -ius; b) l’ablatif en -e [§ 23].

SINGULIER

mas. et fém.

neut.

PLURIEL

mas. et fém.

neut.

N. V.

Doct-ior

Doct-ius

Doct-iores

Doct-iora

Gén.

Doct-ioris

Doct-iorum

Dat.

Doct-iori

Doct-ioribus

Abl.

Doct-iore

Acc.

Doct-iorem

Doct-ius

Doct-iores

Doct-iora

30. Formations particulières. — 1° Les adjectifs en -er forment leur superlatif en -errimus.

Niger, gri, noir

nigr-ior

nig-errimus

Tener, eri, tendre

tener-ior

ten-errimus

Acer, cris, vif

acr-ior

ac-errimus

Pauper, eris, pauvre

pauper-ior

paup-errimus

Cas spécial:

Vetus, veteris, vieux, pas de comparatif; sup. vet-errimus.

2° Cinq adjectifs en ilis ont leur superlatif en -illimus.

Facilis, facile

(et difficilis)

fac-illimus.

Similis, semblable

(et dissimilis)

sim-illimus.

Humilis, bas

hum-illimus.

3° Les adjectifs composés en -dicus, -ficus, -volus forment leurs comparatifs et superlatif en -entior, -entissimus.

Maledicus, médisant

maledic-entior,

maledic-entissimus.

Beneficus, bienfaisant

benefic-entior,

benefic-entissimus.

Benevolus, bienveillant

benevol-entior,

benevol-entissimus.

Mais modicus, modéré, dérivé et non composé, n’a ni comparatif ni superlatif.

4° Un bon nombre d’adjectifs n’ont ni comparatif, ni superlatif, notamment ceux en -ius, -eus, -uus (sauf -quus). On y supplée par magis et maxime.

Pius, pieux

magis pius, plus pieux

maxime pius, très ou le plus pieux

Antiquus, ancien

antiquior

antiquissimus.

31. Formations irrégulières. — 1° Certains adjectifs très usités forment irrégulièrement leur comparatif et leur superlatif:

Bonus, bon

melior, meilleur

optimus

Malus, mauvais

pejor, pire

pessimus

Magnus, grand

major, plus grand

maximus

Parvus, petit

minor, moindre

minimus

Multi, nombreux

plures, plus nombreux

plurimi

Dives, riche

ditior, plus riche

ditissimus [§ 63, 2°]

2° Certains comparatifs et superlatifs existent sans positif correspondant:

Prior, le premier (des deux)

primus, le premier

Posterior, le dernier (de deux)

postremus, le dernier

Propior, plus proche

proximus, le plus proche

Deterior, pire

deterrimus, le pire

Potior, préférable

potissimus, le préférable

Superior, supérieur

supremus, suprême

Inferior, inférieur

infimus, le plus bas

Exterior, extérieur

extremus, extrême

Ulterior, ultérieur

ultimus, dernier

31 bis. Observation sur le comparatif et le superlatif. — On devra consulter le dictionnaire pour savoir si tel adjectif est usité au comparatif ou au superlatif, surtout s’il s’agit d’un participe pris comme adjectif. L’usage est capricieux sur ce point. Ainsi:

Novus, nouveau; sans comparatif; superl. novissimus, dernier.

LES ADJECTIFS NUMÉRAUX

1° Adjectifs numéraux cardinaux.

32. Les adjectifs numéraux cardinaux marquent simplement le nombre. On décline seulement:

1° Les trois premiers: unus, un; duo, deux; tres, trois.

2° Les noms de centaines depuis ducenti, deux cents jusqu’à nongenti, neuf cents: cum ducentis militibus, avec deux cents soldats.

3° Millia (ou mieux milia), milliers, pluriel de mille, mille. Mille est indéclinable, mais milia est un véritable nom qu’on fait suivre du génitif: mille milites, mille soldats; duo milia militum, deux mille soldats (litt.: deux milliers de soldats).

Sescenti, six cents, désigne un nombre indéterminé, comme mille en français dans l’expression: mille regrets.

Mas.

fém.

neut.

Mas.

fém.

neut.

Nom.

Unus

una

unum

Duo

duas

duo

Gén.

Unīus

pour les trois genres

Duorum

duarum

duorum

Dat.

Uni

Duobus

duabus

duobus

Abl.

Uno

unā

 uno

Duobus

duabus

duobus

Acc.

Unum

unam

unum

Duos (duo)

duas

duo

Mas. et fém.

neut.

Nom.

Tres

tria

Ambo

Ambae

Ambo

Gén.

trium

pour les trois genres

tous les deux (se décline sur duo)

D. A.

tribus

Acc.

tres

tria

Nom.

mille milites

duo milia militum

Gén.

mille militum

duorum milium militum

D. A.

mille militibus

duobus milibus militum

Acc.

mille milites

duo milia militum

2° Adjectifs numéraux ordinaux.

33. Les adjectifs numéraux ordinaux marquent le rang. Tous se déclinent: centesimus, a, um, centième.

Quelques-uns s’emploient à l’accusatif ou à l’ablatif comme adverbes.

Ex.: Primum, pour la première fois, d’abord.

Primo, en premier lieu, premièrement.

Tertium, pour la troisième fois (tertium consul, consul pour la troisième fois).

33*. Noter que vingt et unième se dit vicesimus primus; ou encore unus et vicesimus, quand on place les unités avant les dizaines.

3° Les adjectifs numéraux distributifs.

34. Les adjectifs numéraux distributifs sont tous déclinables: bini, binae, bina, deux par deux, deux à la fois. A partir de six, ils sont terminés en -eni (deni, dix à la fois). Il y a lieu de les employer:

1° Chaque fois qu’un nombre est multiplié:

Bis bina sunt quattuor, deux fois deux font quatre.

Ariovistus et Caesar denos equites adduxerunt, Arioviste et César amenèrent (chacun) dix cavaliers.

2° Avec les mots qui n’ont pas de singulier:

Ex.: Bina castra, deux camps.

Mais on emploie en pareil cas uni au lieu de singuli et trini au lieu de terni.

Ex.: Una castra, un camp. Trinae litterae, trois lettres (missives).

4° Construction des noms de nombres.

35. Les nombres se construisent de la façon suivante:

1° De 21 à 99 on peut dire:

Viginti quinque ou quinque et viginti, vingt-cinq.

Vicesimus quintus ou quintus et vicesimus, vingt-cinquième.

2° Au-dessus de 100 on dit comme en français:

Centum viginti quinque, cent vingt-cinq.

Centesimus vicesimus quintus, cent vingt-cinquième.

3° Les nombres composés de 8 et 9 s’indiquent d’ordinaire par soustraction:

Duodeviginti, dix-huit (deux ôtés de vingt).

Undetriginta, vingt-neuf (un ôté de trente).

35 bis. 1° Les dates, les rangs, s’indiquent toujours par le nombre ordinal:

Anno millesimo nongentesimo duodecimo, en mil neuf cent douze; Ludovicus decimus quartus, Louis XIV.

2° On remarquera les constructions suivantes:

21 hommes: homines viginti unus, et non pas viginti unus homines. 3.200 Gaulois; Gallorum tria milia ducenti, ou tria milia ducenti Galli.

3° Plus (amplius), plus de, minus, moins de, avec ou sans quam, sont sans influence sur le nom de nombre:

Plus ducenti milites occisi sunt, plus de deux cents soldats furent tués.

4° Pour dire environ, à peu près, avec un nom de nombre, on emploie circiter ou circa ou la préposition ad qui devient alors adverbe:

Ex.: Cum circiter quatuor milibus militum, avec environ quatre mille soldats.

5° Le nombre de fois s’exprime en latin par des adverbes; les uns, généralement terminés en -ies (à partir de 5), correspondent aux adjectifs numéraux cardinaux; les autres correspondent aux ordinaux et sont formés par le neutre.

Ex.: Semel, une fois, une seule fois (haud semel, plus d’une fois).

Decies, dix fois; centies, cent fois. Septimum, pour la septième fois [§ 33].

36. Tableau des adjectifs numéraux.

CHIFFRES CARDINAUX ORDINAUX DISTRIBUTIFS ADVERBES

1 I

unus

primus

singuli

semel, une fois

2 II

duo

secundus ou alter

bini

bis, deux fois

3 III

tres

tertius

terni

ter, trois fois

4 IV

quattuor

quartus

quaterni

quater

5 V

quinque

quintus

quini

quinquies

6 VI

sex

sextus

seni

sexies

7 VII

septem

septimus

septeni

septies

8 VIII

octo

octavus

octoni

octies

9 IX

novem

nonus

noveni

novies

10 X

decem

decimus

deni, etc.

decies, etc.

11 XI

undecim, onze.

undecimus, onzième.

12 XII

duodecim

duodecimus

13 XIII

tredecim

tertius decimus

14 XIV

quatuordecim

quartus decimus

15 XV

quindecim

quintus decimus

16 XVI

sexdecim

sextus decimus

17 XVII

septemdecim

septimus decimus

18 XVIII

duodeviginti

duodevicesimus

19 XIX

undeviginti

undevicesimus

20 XX

viginti

vicesimus

30 XXX

triginta

tricesimus

40 XL

quadraginta

quadragesimus

50 L

quinquaginta

quinquagesimus

60 LX

sexaginta

sexagesimus

70 LXX

septuaginta

septuagesimus

80 LXXX

octoginta

octogesimus

90 XC

nonaginta

nonagesimus

100 C

centum

centesimus

200 CC

ducenti, ae, a

ducentesimus

300 CCC

trecenti, ae, a

trecentesimus

400 CCCC

quadringenti, ae, a

quadringentesimus

500 D

quingenti, ae, a

quingentesimus

600 DC

sescenti, ae, a

sescentesimus

700 DCC

septingenti, ae, a

septingentesimus

800 DCCC

octingenti, ae, a

octingentesimus

900 DCCCC

nongenti, ae, a

nongentesimus

1.000 M ou ⅽIɔ

mille

millesimus

2.000 MM

duo milia

bis millesimus

10.000 ⅽⅽIɔɔ

decem milia

decies millesimus

50.000 Iɔɔɔ

quinquaginta milia

quinquagies millesimus

100.000 ⅽⅽⅽIɔɔɔ

centum milia

centies millesimus

500.000 Iɔɔɔɔ

quingenta milia

quingenties millesimus

1.000.000 ⅽⅽⅽⅽIɔɔɔɔ

decies centena milia

millies millesimus

36*. On remarquera: 1° que le chiffre placé à droite s’ajoute: VII, sept (cinq plus deux); au contraire le chiffre placé à gauche se soustrait: IX, neuf (dix moins un).

2° Les milliers s’indiquent parfois par un trait horizontal placé au-dessus du chiffre: ͞X͞X͞X͞I͞I͞I͞, trente-trois mille.

3° Les chiffres romains sont des lettres I, V, X, L, C, D (ou le C renversé); M.

CHAPITRE III — LE PRONOM

37. Classification des pronoms. — On distingue:

1° Les pronoms personnels

(exclusivement pronoms).

2° Les pronoms possessifs

(souvent employés comme adjectifs).

3° Les pronoms démonstratifs

»

4° Les pronoms interrogatifs

»

5° Les pronoms relatifs

»

6° Les pronoms indéfinis

»

Déclinaison. — La plupart des pronoms (sauf les personnels et les possessifs) suivent une déclinaison spéciale qui a, au singulier, le génitif en -īus et le datif en -i pour les trois genres [§ 12].

1° Pronoms personnels.

38. Première et deuxième personnes.

PREMIÈRE PERSONNE

DEUXIÈME PERSONNE

SINGULIER

SINGULIER

Nom.

Ego

je, moi

tu

tu, toi

Gén.

mei

de moi

tui

de toi

Dat.

mihi

à moi, me

tibi

à toi, te

Abl.

me

de ou par moi

te

de ou par toi

Acc.

me

moi, me

te

toi, te

PLURIEL

PLURIEL

Nom.

nos

nous

vos

vous

Gén.

nostri ou nostrum

de nous, d’entre nous

vestri ou vestrum

de vous, d’entre vous

Dat.

nobis

à nous, de ou par nous

vobis

à vous, de ou par vous

Abl.

Acc.

nos

nous

vos

vous

38*. 1° On tutoie toujours en latin et on se nomme le premier: ego et tu, vous et moi.

2° Les pronoms personnels se placent avant la préposition cum, avec: vobiscum, avec vous; secum, avec soi [§ 96, 3°].

3° Nostrum et vestrum sont des génitifs partitifs: unus nostrum, un de nous, d’entre nous; nostri et vestri sont des génitifs ordinaires: memento nostri, souviens-toi de nous.

4° Ordinairement le latin n’exprime pas le pronom sujet: Credo, je crois; si ce sujet est exprimé, il prend une valeur particulière.

Ex.: Ego credo, moi, je crois.

39. Troisième personne et pronom réfléchi. — Il n’existe pas de pronom spécial de la troisième personne. On y supplée par le démonstratif is, ea, id [§ 41, 2°].

Mais il existe un pronom réfléchi [39*] qui a les mêmes formes pour tous les genres et tous les nombres [§ 140].

Gén.

sui

de soi

soi peut être remplacé par

lui-même

Dat.

sibi

à soi, se

elle-même

Abl.

se

de ou par soi

eux-mêmes

Acc.

se

soi, se

elles-mêmes

39*. Le pronom réfléchi ne s’emploie que comme complément et représente toujours le sujet du verbe: Brutus se occidit, Brutus se tua; il n’a donc pas de nominatif.

2° Pronoms-adjectifs possessifs.

40. Les pronoms-adjectifs possessifs se tirent des pronoms personnels et se déclinent régulièrement comme les adjectifs (vocatif de meus: mi, § 15).

Meus, a, um, mon, le mien.

Noster, tra, trum, notre, le nôtre.

Tuus, a, um, ton, le tien

Vester, tra, trum, votre, le vôtre.

Suus, a, um, son, le sien, leur, le leur (§ 140).

40*. Les pronoms personnels et les possessifs sont quelquefois renforcés par des particules invariables ego-met, moi-même; tu-te, toi-même; se-se, eux-mêmes; sua-pte manu, de sa propre main.

3° Pronoms-adjectifs démonstratifs.

41. Les pronoms-adjectifs démonstratifs sont:

1° Les pronoms hic, iste, ille, qui correspondent:

Hic à la 1re personne:

hic gladius, ce glaive (que je tiens)

Iste à la 2e personne:

iste gladius, ce glaive (que tu tiens)

Ille à la 3e personne:

ille gladius, ce glaive (qu’il tient).

Hic, celui-ci, désigne habituellement un objet plus rapproché; ille, celui-là, un objet plus éloigné. Mais cette règle n’est pas toujours rigoureusement suivie.

2° Le pronom is, ea, id, ce, cet, celui-ci, et ses composés: idem, eadem, idem, le même, le pareil, et ipse, ipsa, ipsum, même (moi-même, toi-même, lui-même en personne).

3° Iste ajoute souvent, surtout dans les plaidoyers, une nuance de mépris, iste homo, cet homme méprisable; ille exprime souvent l’admiration: praeclarus ille vir, cet homme illustre. Mais chacun des trois démonstratifs: hic; iste, ille, peut, suivant le contexte, exprimer soit le mépris, soit l’admiration.

41*. Hic, haec, hoc peut être renforcé par la particule invariable -ce aux cas suivants: hujusce, hosce, hisce, hasce [§ 92, 1°].

41 bis. Tableau des pronoms-adjectifs démonstratifs.

SINGULIER

PLURIEL

Nom.

Hic

haec

hoc

Hi

hae

haec

Gén.

Hujus

pour les trois genres

Horum

harum

horum

Dat.

Huic

His pour les trois genres

Abl.

Hunc

hanc

hoc

Hos

has

haec

SINGULIER

SINGULIER

Nom.

Iste

ista

istud

Ille

illa

illud

Gén.

Istius

pour les trois genres

Illius

pour les trois genres

Dat.

Isti

Illi

Abl.

Isto

istā

isto

Illo

illā

illo

Acc.

Istum

istam

istud

Illum

illam

illud

PLURIEL

PLURIEL

Nom.

Isti

istae

ista

Illi

illae

illa

Gén.

Istorum

istarum

istorum

Illorum

illarum

illorum

Dat.

Istis pour les trois genres.

 Illis pour les trois genres.

Abl.

Acc.

Istos

istas

ista

Illos

illas

illa

SINGULIER

SINGULIER

Nom.

Is

ea

id

Īdem

eadem

ĭdem

Gén.

Ejus

pour les trois genres

Ejusdem

pour les trois genres

Dat.

Ei

Eidem

Abl.

Eo

eā

eo

Eodem

eādem

eodem

Acc.

Eum

eas

ea

Eumdem

eamdem

idem

PLURIEL

PLURIEL

Nom.

Ei ou ii

eae

ea

Idem

eaedem

eadem

Gén.

eorum

earum

eorum

Eorumdem

earumdem

eorumdem

Dat.

Eis ou iis pour les trois genres.

 Eisdem ou iisdem pour les trois genres.

Abl.

Acc.

Eos

eas

ea

Eosdem

easdem

eadem

SINGULIER

PLURIEL

Nom.

Ipse

ipsa

ipsum

Ipsi

ipsae

ipsa

Gén.

Ipsius

pour les trois genres

Ipsorum

ipsarum

ipsorum

Dat.

Ipsi

Ipsis pour les trois genres

Abl.

Ipsum

ipsam

ipsum

ipsos

ipsas

ipsa

4° Pronoms-adjectifs interrogatifs.

42. Les pronoms-adjectifs interrogatifs sont:

1° Quis (ou qui), dont il faut distinguer deux emplois:

a) comme pronom, quis, qui, quelle personne? quid, quoi, quelle chose?

b) comme adjectif quis (ou qui), quae, quod, quel, quelle?: quod templum, quel temple?

SINGULIER

PLURIEL

Nom.

Quis (qui)

quae

quid (quod)

Qui

quae

quae

Gén.

Cujus

pour les trois genres.

Quorum

quarum

quorum

Dat.

Cui

Quibus pour les trois genres.

Abl.

Quo

quā

quo

Acc.

Quem

quam

quid ou quod

Quos

quas

quae

Quis interroge sur l’identité; qui, sur la qualité: Quis est hic? qui est celui-ci? qui homo, quelle sorte d’homme?

Quis est souvent renforcé par nam ou tandem: quisnam, qui donc? — Pour répondre cf. § 93, 2°.

2° Uter, utra, utrum, lequel des deux? Gén. utrius et dat. utri pour les trois genres; abl. utro, utra, utro; acc. utrum, utram, utrum.

Le pluriel utri, utrae, utra, s’emploie en parlant de deux catégories de personnes ou de choses.

3° Autres pronoms-adjectifs interrogatifs:

Ecquis, ecquae (ecqua), ecquid (ecquod), y a-t-il quelqu’un qui?

Numquis, numquae, numquid (adj. numquod), est-ce que quelqu’un?

Certains pronoms-adjectifs interrogatifs s’emploient aussi comme exclamatifs: quantus, combien grand!

5° Pronoms-adjectifs relatifs.

43. Les principaux pronoms-adjectifs relatifs sont:

1° Le relatif défini, qui, quae, quod, qui, lequel. Il ne diffère de l’interrogatif que parce qu’il n’a pas les formes quis et quid. Au pluriel, quis = queis est une forme archaïque, usitée en poésie, pour quibus.

SINGULIER

PLURIEL

Nom.

Qui

quae

quod

Qui

quae

quae

Gén.

Cujus

pour les trois genres.

Quorum

quarum

quorum

Dat.

Cui

Quibus pour les trois genres.

Abl.

Quo

quā

quo

Acc.

Quem

quam

quod

Quos

quas

quae

2° Les relatifs indéfinis quisquis (neut. quidquid, rare ou inusité aux autres cas) et quicumque, quaecumque, quodcumque (gén. cujuscumque, dat. cuicumque, etc.), quiconque, quel que soit celui qui: quemcumque osculatus fuero, tenete eum, quel que soit celui que j’aurai embrassé, arrêtez-le.

Quicumque et quisquis sont des pronoms relatifs indéfinis. Ils ont sens de relatifs, et doivent être construits avec un verbe, comme qui, quae, quod.

6° Pronoms-adjectifs indéfinis.

44. Les principaux pronoms-adjectifs indéfinis sont:

I. Les composés de quis ou qui se déclinant sur quis:

Ex.: quacumque ratione, d’une façon quelconque.

Ne pas confondre cet adjectif indéfini avec le relatif indéfini quicumque, étudié plus haut [§ 43, 2°].

1° Aliquis, aliqua, aliquid (adj. aliquod, neut. plur. aliqua), quelqu’un, quelque, remplacé parfois par quis, qua ou quae, quid ou quod [§ 151].

Nom.

Aliquis

aliqua

aliquid (aliquod)

Gén.

Alicujus

pour les trois genres.

Dat.

Alicui

Abl.

Aliquo

aliquā

aliquo

Acc.

Aliquem

aliquam

aliquid (aliquod)

Aliquis est indéterminé: quelqu’un, on.

Ce mot s’emploie peu au pluriel; on emploie plutôt aliquot (indécl.) ou nonnulli, ae, a, quelques, quelques-uns.

2° Quidam, quaedam, quiddam (adj. quoddam), quelqu’un (que l’on pourrait nommer), un certain (homme), une certaine (chose).

3° Unusquisque (unaquaque, etc.), ou simplement [§ 151*] quisque, quaque, quidque (adj. quodque), chacun, chaque.

4° Quivis, quavis, quidvis (adj. quodvis) ou quilibet, qualibet, quidlibet, n’importe qui, n’importe quoi.

5° Quisquam, quidquam ou mieux quicquam, sans féminin, quelqu’un, quelque chose (semi-négatif, § 150).

II. Les pronoms-adjectifs se déclinant sur uter [§ 42, 2°]:

1° Alter, altera, alterum, [l’un], l’autre (en parlant de deux), le second (gén. altérĭus, dat. alteri, pour les trois genres).

2° Neuter, neutra, neutrum, ni l’un ni l’autre, aucun des deux (g. neutrius, d. neutri).

3° Uterque, utraque, utrumque, l’un et l’autre, tous les deux [§ 109, 153].

III. Les pronoms-adjectifs se déclinant sur unus [§ 32]:

1° Nullus, a, um, nul, aucun, personne (g. nullius, d. nulli).

2° Ullus, a, um, quelque (g. ullius, d. ulli) [semi-négatif, § 150].

3° Alius, a, ud, un autre, l’autre (en parlant de plus de deux), g. alius, d. rare: alii.

Alius…​ alius…​ (au même cas), l’un…​ l’autre…​

4° Solus, a, um (gén. solius, dat. soli), seul, et totus, a, um (gén. totius, dat. toti), tout entier.

IV. Les pronoms défectifs suivants:

1° Nemo, m., personne …​ne (seul. dat. nemini, acc. neminem, complété par nullus).

2° Nihil, n., rien …​ne indéclinable, [§ 27, 4°]. Les formes nihili, nihilo, ne s’emploient que dans quelques expressions [§ 190*] et appartiennent à la déclinaison de nihilum, i, n.

V. Les suivants, qui se déclinent régulièrement:

1° Omnis, e (plur. neut. omnia), tout, chaque. Accusatif pluriel archaïque: omnis [§ 21*].

2° Plerique, pleraeque, pleraque, la plupart [§ 153].

3° Ceteri, ae, a, tous les autres, le reste de (ces deux derniers s’emploient aussi au singulier: Cetera Gallia, le reste de la Gaule; pleraque Gallia, la plus grande partie de la Gaule).

Pronoms corrélatifs.

45. Un certain nombre de pronoms-adjectifs se correspondent pour le sens et pour la forme. Les démonstratifs commencent par t, les relatifs ou interrogatifs par q; quant aux indéfinis, ils commencent souvent par ali ou se terminent par cumque [§ 332].

Relat. ou interr.

Démonst.

Relat. indéfinis

Indéfinis

Quantus
combien grand?

Tantus
aussi grand

Quantuscumque
quelq. grand que

Aliquantus assez grand

Qualis
quel?

Talis
tel

Qualiscumque
quel que

Qualislibet quelconque

45 bis. Tableau des pronoms corrélatifs.

INTERROGATIFS

DÉMONSTRATIFS

RELATIFS DÉFINIS

RELATIFS INDÉFINIS

INDÉFINIS

Quis? qui?
Qui? quel?
Quid? quoi?
[voir § 42].

Hic, iste, ille, celui- ci, celui-là.
Idem, le même.

Qui, (celui) qui [voir § 43].

Quicumque, ou
Quisquis, quel que soit celui qui, quiconque.

Aliquis (quis),
Alius, nemo, Quivis, quilibet, Quisquam, unusquisque
[voir § 44].

Uter? lequel des deux? [§ 42].

Uter, celui des deux qui.

Utercumque, quel que soit celui des deux qui.

Alter, neuter, uterque [voir § 44].

Qualis? quel?

Talis, tel.

Qualis, (tel) que.

Qualiscumque (est), quel qu’(il soit).

Qualislibet, quelconque.

Quantus? combien grand?

Tantus, si grand, aussi grand.

Quantus (aussi grand) que.

Quantuscumque (est), quelque grand qu’ (il soit).

Aliquantus, assez grand.

Quot? (indécl.) combien?

Tôt (indécl.), aussi nombreux, si nombreux.

Quot, (aussi nombreux) que.

Quotcumque (sunt), quelque nombreux qu’(ils soient).

Aliquot, quelques. Quotlibet, n’importe en quel nombre.

Quotus? en quel rang? quantième?

Quotuscumque (est), en quelque rang qu’(il soit).

Quotuslibet, en n’importe quel rang.

SUPPLÉMENT AU PRONOM

Le neutre des pronoms-adjectifs.

46. Le neutre (singulier ou pluriel) des pronoms-adjectifs s’emploie très fréquemment au sens de « chose ».

Ex.: 1. Hoc, cela, cette chose. — 2. Aliquid, quelque chose. — 3. Multa, beaucoup de choses. — 4. Aliud, autre chose. — 5. Nihil, rien, nulle chose. — 6. Cetera, toutes les autres choses, tout le reste.

Mais cet emploi est régulièrement réservé au nominatif et à l’accusatif, c’est-à-dire aux cas où le neutre se distingue des autres genres); aux autres cas on emploie res.

Ex.: 1. Hoc, cela; hujus rei, de cela; his rebus, par ces choses, par cela. — 2. Nihil, rien; nullius rei, de rien, d’aucune chose. — 3. Omnia, tout, toutes choses, gén. omnium rerum.

Nom.

Hoc, cela, cette chose.

Haec, ces choses, cela.

Gén.

Hujus rei, de cela, etc.

Harum rerum

Dat.

Huic rei

His rebus

Abl.

Hac re

His rebus

Acc.

Hoc

Haec

Nom.

Omnia, tout, toutes choses.

Nihil, rien.

Gén.

Omnium rerum

Nullius rei, de rien, etc.

Dat.

Omnibus rebus

Nulli rei

Abl.

Omnibus rebus

Nullā re

Acc.

Omnia

Nihil

Quelques exceptions se rencontrent à l’ablatif: in hoc, sur ce point, pour in hac re; ou bien quand un relatif neutre suit immédiatement: in his omnibus, quae, dans toutes les choses qui.

Ces neutres se traduisent littéralement par chose, mais il faut s’habituer à les rendre par toutes sortes de noms français; hoc pourra signifier suivant les cas, cette parole, cette action, cette conduite, cette aventure, cette affaire, cet objet, etc.

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Dernier changement par Daniel Arsenault, 2019-02-02 17:06:29